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ثقافة Mariem Bouajaja, figure montante de la danse tunisienne

نشر في  18 ماي 2016  (21:13)

On l’a vu danser récemment sur les planches d’El Teatro et sur celles de Mad’art. Elle s’adonnait corps et âme à sa passion première : la danse.
 
Elle s’appelle Mariem Bouajaja, une jeune tunisienne de 23 ans qui a fait ses premiers pas, en tant qu’amateur en 2006 avec la troupe de Karim Touwayma. Puis en tant que professionnelle, à partir de 2011, avec la troupe du chorégraphe Imed Jemaa avec qui elle a dansé sur « Houssa » et « Public », œuvre présentée lors de la dernière édition de « Tunis capitale de la danse ».
 
Dans sa démarche, Mariem Bouajaja dit privilégier l’âme avant le corps. « C’est comme cela que je fonctionne. Certes j’ai un corps souple, mais c’est l’âme qui m’importe en premier lieu, ce que je veux dire à ma façon. Cette âme là, j’essaye de la dessiner en mouvements, de la mettre en scène et de la communiquer à mon public ».
 
Concernant ses influences, Mariem dit être influencée par les chorégraphies de Pina Bausch, d’Anne Teresa, de Jiri Kylian, mais exprime, en même temps, toute sa déception quant à «l’inexistence de centre de formation chorégraphique, centre pour lequel Imed Jemaa s’est battu depuis des décennies. Je considère que c’est une grande perte et je ne comprend pas le pourquoi du refus!»
 
Avec un sourire timide mais avec beaucoup de détermination, Mariem Bouajaja évoque les mots suivants pour décrire le monde de la danse en Tunisie «sacrifice, persévérance, patience» car c’est un monde très dur dit-elle.
 
«Certains danseurs ont décidé de quitter le pays pour apprendre cet art dans des écoles spécialisées tels que Wael Marghni et Mohamed Cheniti qui s’apprête à plier bagage pour s’installer en France où des écoles de danse ouvrent leur portes à nos meilleurs talents».
 
«Mais je ne baisserai pas les bras » dit notre interlocutrice, je suis à ma première création chorégraphique « Ghaffla » et je vais continuer mon bout de chemin surtout que j’ai laissé de côté mes études en lettres françaises. « La scène m’appelle et son appel est plus fort », c’est comme ça que la jeune Mariem Bouajaja a exprimé son amour pour la danse. Avec des yeux pétillants de vie et une envie inassouvie de danser et d’offrir du beau.
 
Pour le public intéressé, Mariem Bouajaja sera bientôt sur scène dans une nouvelle création chorégraphique de Marwen Errouine intitulée « Bayata » et qui sera présentée le 3 septembre prochain en avant-première au Teatro.
 
Chiraz Ben M’rad